Tout ce qu’il faut savoir sur l’hologramme
Depuis que Jean-Luc Mélenchon a prouvé que l’hologramme pouvait prêter des dons d’ubiquité, on a vu pousser pléthore d’articles sur le sujet. L’hologramme est plus populaire que jamais, et ceux qui aimeraient l’utiliser pour leur événement ne manquent pas. Nous le voyons très bien dans le nombre grandissant des demandes qui nous sont adressées. Pour nous, pas de problème, car nous maîtrisons parfaitement l’art de l’hologramme. Mais vous, le maîtrisez-vous ? En d’autres termes : savez-vous vraiment ce qu’est un hologramme ? Quel en est le principe technique ? Quel type d’hologramme convient le mieux à tel ou tel projet ? Si non, ne cherchez plus les réponses, elles sont ici ! Nous vous disons absolument tout ce qu’il y à savoir dessus.
Il y a hologramme et hologramme
Avant de plonger dans les explications, déblayons un peu le terrain. Il y a actuellement deux techniques appelées hologrammes et aucune d’elles ne fait flotter une image en l’air. L’hologramme à la Star Wars appartient pour l’heure à la science-fiction. Car par principe physique, toute lumière a besoin d’être projetée sur un support pour être visible. Alors certes, il y a bien une technique d’ionisation de l’air, mais il serait inutile d’en parler ici car elle n’a rien à voir avec l’hologramme que l’on croise dans les salons ou sur les scènes.
- L’holographie
- Et le Pepper’s Ghost (ou fantôme de Pepper)
L’holographie : capturer une image en trois dimensions
Les origines de l’hologramme
Étymologiquement, hologramme veut dire « écriture en entier ». En grec holos signifie « entier » et gramma « écriture ». Par définition donc, il désigne une technique par laquelle on inscrit une image en volume. Une photographie en 3D en somme ! Comme souvent, ce fût d’abord un rêve avant d’être une réalité. L’idée même d’une image en volume a été évoquée par Jules Verne dans son recueil le Château des Carpathes. Verne imaginait une cantatrice morte réapparaissant comme un spectre par un habile jeu de miroirs inclinés devant son portrait peint.L’hologramme, le vrai, c’est quoi ?
Un véritable hologramme, tel que l’étymologie l’entend, est une image fixe inscrite en relief sur un support. Ce n’est devenu possible qu’à partir des années 60, avec l’apparition du laser.Le fantôme de Pepper (ou Pepper’s ghost)
Quelle origine au Pepper’s ghost ?
En comparaison le fantôme de Pepper n’est pas compliqué, mais cela ne l’empêche pas d’avoir trouvé la voie du succès, et ce pour une raison évidente : il vient du théâtre et réunit d’emblée tous les critères pour plaire au domaine de l’événementiel. Pourquoi Pepper ? Simplement parce que l’invention nous vient de John Henry Pepper, scientifique anglais du 19e siècle qui en 1862 améliora une technique initialement imaginée par l’ingénieur Henry Dircks. Pour cette raison, on peut aussi l’appeler fantôme de Dircks.L’hologramme : une histoire de fantôme
Le Pepper’s ghost dans les théâtres du 19e siècle fonctionnait de cette manière : on plaçait une vitre en biais devant une scène. Cette vitre reflétait une pièce cachée du spectateur dans laquelle se déplaçait un acteur déguisé en fantôme. Avec le double effet de reflet et de transparence de la vitre, le spectateur voyait apparaître ce fantôme sur la scène, lui-même un peu transparent. Rejoignant les innombrables techniques fantasmagoriques nées en fin de siècle, avec la fameuse lanterne magique (ancêtre du cinéma), le fantôme de Pepper s’est vite révélé être la meilleure technique pour faire apparaître des spectres sur scène.Et aujourd’hui, dans quelles techniques retrouve-t-on le principe du Pepper’s ghost ?
Aujourd’hui on a recours au Pepper’s ghost dans beaucoup de domaines. Le principe ne se limite plus seulement au théâtre. Cette multiplication des usages est devenue possible précisément parce que la technique a évolué. Il ne s’agit plus du reflet d’une personne cachée dans une autre pièce, mais du reflet d’une projection. Sur ce principe simple, se déclinent trois techniques.L’hologramme scénique à taille humaine
On place sur scène une vitre sur laquelle on projette une image. Il faut une bonne intensité lumineuse pour que le reflet soit de bonne qualité et qu’il n’ait pas l’air d’être un reflet. Si beaucoup utilisent une vitre comme support de projection, celle-ci n’est pas une obligation. On peut aussi utiliser un tulle. Soit un tissu très fin, si fin qu’il n’est pas visible aux yeux du spectateur mais suffisamment dense pour capturer la lumière projetée. Son grand avantage est sa maniabilité : plus léger, on peut l’enrouler et le transporter aisément.L’hologramme vitrine
L’hologramme vitrine reprend le même principe mais dans un dispositif réduit. La technique est la suivante : dans un caisson, on dispose une vitre inclinée (2) sur laquelle on projette une animation par le haut (1). On comprend bien qu’un tel dispositif n’est pas fait pour la scène mais pour d’autres types d’évènements. Parce qu’il est accessible et qu’il ne nécessite rien d’autre qu’un socle et un contenu, on pourra s’en servir par exemple pour présenter un produit en magasin, mais pas seulement.L’hologramme pyramide
Enfin l’hologramme pyramide présente une différence de forme. Il a plusieurs faces ! En multipliant les vitrines, il fait en sorte d’être observable sous plusieurs angles. Ainsi, on imagine bien qu’en lieu public (zone commerciale, salon) une pyramide sur un socle peut attirer l’œil de n’importe quel passant, peu importe d’où il vient. C’est donc le dispositif idéal pour présenter un concept ou un produit. Surtout lorsqu’on sait qu’il est possible de disposer un objet dans la pyramide et de l’habiller d’animations holographiques, ce que nous appelons du video mapping ; et qui fonctionne aussi avec l’hologramme vitrine !
Notons enfin qu’il existe un autre type d’hologramme. Les hologrammes hélices, dont le principe est tout à fait différent de pepper’s ghost. L’hélice holographique, nous en parlons ici.