Comment faire vivre un personnage virtuel dans votre musée ?
Faites apparaitre le personnage dans le décor en réalité augmentée
La réalité augmentée, vous connaissez probablement. Pokemon go, les filtres snapschat, les meubles Ikea à poser dans son salon. Son principe est simple : elle permet d’afficher des éléments virtuels à l’écran comme s’ils étaient intégrés dans la réalité.
En musée, elle est souvent utilisée pour afficher des informations contextuelles. Les utilisateurs filment un objet et voient apparaitre des informations à son sujet. Texte, vidéo, animation, audio, bref du multimédia !
Que va apporter le personnage ?
Le personnage apporte une présence, un charisme, une personnalité.
Il ramène du ludisme dans l’expérience numérique.
Il constitue alors un argument intéressant pour attirer un public jeune et familial. Les enfants seront davantage séduits par un guide débonnaire et accueillant que par une simple interface interactive.
Et c’est là son vrai potentiel comparé à une approche classique de la réalité augmentée. C’est ainsi qu’il doit être envisagé : comme une expérience curieuse et amusante à destination du grand public. Un bon moyen d’amener les gens vers la la technologie.
Personnage de Louis-Philippe imaginé pour un musée historique
L’idée était de créer une mascotte avec le personnage emblématique des lieux. L’avantage d’un tel personnage, c’est qu’on peut l’envisager de différentes manière. Il peut être plus ou moins réaliste, plus ou moins cartoonesque. On peut le rendre amusant pour s’adresser aux enfants, ou à l’inverse rester proche du personnage réel qu’il était pour parler aux adultes. Dans les deux cas, il permet de faire revivre la figure historique, et de mieux projeter le public dans le passé.
On ajoutera qu’au-delà des solutions abordées dans cet article, on peut également l’utiliser à travers différents supports de communication : site internet, flyers, figurine, carton, goodies, etc.
Comment jouer avec le décor en réalité augmentée ?
Maintenant, tout l’intérêt de la réalité augmentée est de pouvoir jouer avec la « présence » du personnage en le faisant évoluer dans son espace physique. Mais pour qu’il puisse faire cela, l’application doit connaitre cet espace. C’est-à-dire connaitre le point d’apparition et les obstacles éventuels.Faites surgir le personnage sur les murs en projection mapping
Le « projection mapping » ou « light mapping » ou encore « video mapping » consiste à projeter des animations sur des volumes. L’exemple le plus connu étant celui de la fête des lumières à Lyon. Chaque année il s’y joue des spectacles lumineux sur les plus beaux bâtiments de la ville.
L’approche simple : projeter le personnage sur le mur
Oublions ici les grandes fresques lumineuses pour revenir à des installations plus simples. Ce que nous proposons avec le personnage peut se présenter ainsi : un projecteur braqué sur un mur, un dispositif audio pour faire entendre la voix du personnage, le tout synchronisé avec l’animation, et le tour est joué ! Ce qu’on obtient c’est un personnage projeté sur le mur qui s’adresse aux visiteurs. Simple mais suffisant dans le cadre d’une visite. Pour cela, on pourra se tourner vers du matériel de projection pensé pour les intérieurs. Il existe aujourd’hui des gammes de projecteurs semblables aux cadreurs LED déjà utilisés en musée pour éclairer les œuvres.L’approche dynamique : jouer avec les reliefs et le regard des spectateurs
Ces projections deviendront du light mapping à partir du moment où l’on profitera du décor pour mettre en scène le personnage.
Plusieurs choses sont possibles.
On peut projeter sur un objet plutôt que sur un mur et ainsi sculpter la projection sur un volume. De notre côté par exemple, nous avons déjà créé des animations pour une projection sur un rideau d’eau.
- Installer des endroits spécifiques d’apparition du personnage, comme des alcôves, des pupitres, des vitrines. Et le faire apparaitre lorsque les visiteurs s’en approchent.
- Éclater les apparitions au sein d’une pièce, en téléportant le personnage d’un point à un autre pour jouer à une sorte de cache-cache avec le public.
- Faire se déplacer le personnage d’œuvres en œuvres sur un même mur, afin qu’il joue son rôle de guide et les présente une par une, mais en étant à côté d’elles (voir carrément dessus).
- Le faire évoluer dans une pièce sur les objets communs et les reliefs de la pièce : angles, meubles, portes, extincteurs, etc.